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Vic Laurens le chanteur des vautours... |
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Lorsque
j’ai entendu Little Richard, j’ai été
complètement retourné, nous étions habitués à entendre à la radio des
chanteurs comme Marcel
Amont, Charles
Trenet et d’autres… Et l’arrivée de Little Richard, Gene Vincent, Ricky Nelson, Everly Brothers
m’a retourné et donné envie de faire ce métier, Eddy et Johnny ont eu le
même effet ! Parmi les chanteurs
de Rock’n’Roll qui t’a influencé ? Ce n’est
pas facile de répondre à cette question, car tous les chanteurs de Rock’n’Roll que j’entendais me donnais envie de faire
quelque chose. Mais je
peux dire que les deux chanteurs qui m’ont vraiment influencé sont Litlle Richard et Ricky Nelson.
A quel moment Vic
Laurens décide de devenir chanteur ? Dès que j’ai
entendu les pionniers du Rock’n’Rock, j’ai eu envie
de chanter. Mon groupe a été créé en 1960 (avant le groupe d’Eddy), je
n’avais pas encore 15 ans, il y avait Pensy
(Guitare), Ange (Batterie), puis Christian (Basse). La sortie du premier disque des Vautours remonte en Aout 1961.
L’histoire des
« Vautours » commence en 1960, comment ce
passe la rencontre avec les autres membres du groupe ? Nous étions tous de Créteil, deux des vautours Pensy et Ange étaient mes voisins d’immeuble et amis d’adolescence, Christian habitait un peu plus loin dans le centre de Créteil, ils nous avaient été présentés et il est devenu le bassiste du groupe.
Ton frère Tony d’Arpa était le guitariste Rythmique des « Chaussettes
Noires », toi le chanteur et guitariste du groupe « Les
Vautours ». Nous
avons commencé pratiquement ensemble, il y avait une guitare à la maison
celle de notre Père, il nous avait appris quelques accords.
Claude Moine alias Eddy
Mitchell, écrit pour les vautours « De t’aimer, de t’aimer » une
adaptation du titre de James Brown « Good Good
Lovin’ ».
Le souvenir d’Eddy Mitchell à cette époque est formidable, il passait chez nous avec les Chaussettes à Créteil pour venir chercher Tony pour les concerts, j’en garde un excellent souvenir… Je me souviens d’une première répétition des Chaussettes Noires qui avait eu lieu dans un ancien cinéma désaffecter du 15eme arrondissement à Paris, j’assistais à cette répétition et discutais avec Eddy de musique ; Rock’n’Roll, Sam Cook… Pour « Good, good Lovin’ » L’adaptation d’Eddy avait été déposée dans une édition musicale, par la suite le texte « De t’aimer, de t’aimer » m’a été présenté et je l’ai interprété. Eddy en a été ravi.
Tu as participé
aussi à une tournée en Algérie avec « Les Chaussettes Noires »,
peux-tu nous résumer cet événement ? En 1963, à l’époque de cette tournée mon frère Tony était militaire puis malade, donc pas de permission l’armée l’avait gardé. Donc, je venais de me séparer des « Vautours », on m’a proposé de participer à cette tournée en Algérie pour remplacer Tony et accompagner les « Chaussettes Noires ». Mon style à la guitare était différent de Tony, mes accompagnements et riff étaient basés sur Chuck Berry, visiblement Eddy avait apprécié puisqu’il en redemandait. A noter,
que nous étions sous protection militaire, cette tournée était organisée à la
demande de l’armée
Française pour les casernes basées en Algérie ! Quel souvenir
gardes-tu des années 60 ? J’avais 15 ans, il y avait les chanteurs de Rock’n’Roll et d’autres comme Del Shannon ou Dion qui chantait « Runaround Sue »... C’est le souvenir d’une époque pleine d’insouciance sans violence, mais qui demandait à exploser coté mode et musique… Il y avait beaucoup de places pour évoluer. Bref une époque que j’ai vécu à fond avec le Rock’n’Roll… Un bonheur !
Aujourd’hui lorsque
tu remontes sur scène, ressens-tu toujours la même émotion ? Complète,
sauf qu’aujourd’hui je suis mature, mais je retrouve exactement la même
jouissance de chanter sur scène. C’est un
plaisir de retrouver aujourd’hui des personnes qui m’ont suivie dans les
années 60.
Que penses-tu des
groupes tels que « les Socquettes Blanches », qui font redécouvrir
ou prolonger les groupes des années 60 ? Un
groupe comme « Les
Socquettes blanches » font un travail fabuleux, Daniel Delannoy a un
talent fou il chante très bien.
Je pense
que ce sont les seuls qui font revivre un groupe de Rock’n’Roll
comme « les
Chaussettes Noires »…
Je vois beaucoup plus souvent Daniel Delannoy qu’Eddy Mitchell, sur le plan humain Eddy et Daniel c’est la même chose… Eddy est une grande star, il va afficher devant la caméra le masque de la vedette « un peu bourru », mais lorsque que la caméra se tourne il redevient humain.
Quelle est ta plus
belle rencontre dans ce monde de musiciens ? Eddy Mitchell et Johnny Hallyday, car c’est toujours un grand plaisir de les retrouver… Mais, ma vrais plus belle rencontre, n’appartient pas à ce Monde de musicien, c’est ma femme Françoise.
As-tu encore des
contacts avec Eddy ? Ce sont des contacts épisodiques, nous nous appelons pas, c’est une grande star, il a sa vie, il est très sollicité tout comme Johnny. Nous nous rencontrons parfois dans les restaurants, au hasard des concerts dans les loges… Au
Palais des Sports 2007, je l’ai retrouvé devant sa loge avec d’autres
personnes, familles, comédiens… quand il est sorti j’ai été la première
personne qu’il est venu saluer. Nous te retrouvons
sur le dernier cd des « Shuffle Kings » où tu interprètes « Turn
me Loose », cela ne te donnes pas
l’envie de sortir un album ? Un
album est en préparation avec les « Shuffle Kings », groupe
qui m’accompagne sur scène. Vic, la tradition
veut que je te laisse le dernier mot pour les visiteurs de
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