La chanson Américaine, racontée par Eddy Mitchell

 

Tout commence au début du 17e siècle: Ecossais, Irlandais et Gallois débarquent du "Mayflower". Outre leur maigre baluchon, ils amènent leurs chants religieux (psaumes et hymnes puritains), leurs chansons et balades dont la plus célèbre "The ballad of Barbra Allen" sera reprise beaucoup plus tard par Joan Baez.

Parallèlement à cette implantation sur le nouveau continent, les Africains (émigrés par la force des choses) arrivent eux-aussi avec leur patrimoine musical. Employés aux travaux les plus durs (construction de digues, récoltes de cotons et de canne à sucre), les esclaves noirs se réfugient dans la musique pour oublier leur conditions de vie.
A l'origine, ce qui deviendra le Blues que l'on peut traduire par "cafard", est un chant simple, rythmé avec de rudimentaires objets de percussion (caisses, bouteilles, casseroles) ou simplement par battement de mains.

En même temps d'autres influences vont modifier cette musique africaine. Notamment celles des missionnaires blancs qui évangélisent les esclaves en leur apprenant des cantiques d'origine européenne. Interprétés à leur manière, ces cantiques prirent le nom de Negro spirituals.
Puis au 19e siècle, la Guerre de Sécession (1861-1865) va avoir pour conséquence l'abolition de l'esclavage.
Les deux courants musicaux - blanc et noir - vont alors s'affirmer, se préciser, trouver enfin leur véritable identité.
La musique Yankee est désormais basée sur des critères raciaux, mais aussi géographiques (Nord-Sud) et même locaux.