Des Lilas à Belleville

Dans le Paris des années 50, le p’tit Claude a 14 ans…

 

 

Des Lilas à Belleville d'Eddy Mitchell et Ralph Meyer, une plongée savoureuse dans le Belleville populaire des années 1950, entre séances de cinéma, illustrés et kiosques à journaux, petites frappes locales et premiers émois musicaux au son des juke box !

 

C’est en quelque sorte la suite du roman P’tit Claude sortie en 1994, mais cette fois illustré par les dessins de Ralph Meyer.

 

Paris, années cinquante.

P'tit Claude a 14 ans. Trop grand pour être encore un enfant, trop petit pour être vraiment un adulte. Pour un peu, il serait nostalgique de sa jeunesse...

Ce mercredi de septembre, P'tit Claude s'ennuie. Ce sont les vacances, il n'a rien à faire. Il zone dans le Paris populaire, celui de Belleville et de la Place des Fêtes. Il traîne du côté des « fortifs », là où vivent ceux que la société rejette. Il s'arrête devant les cinémas et les kiosques à journaux, où s'empilent tous ces illustrés qui le font rêver.

Un jour, un certain Pépé leur propose, à lui et à son copain Marcel, de « croquer » sur son prochain coup. Rien à craindre, que du pognon facile à gagner, promet Pépé. Avec cet argent, Claude pourra s'offrir un électrophone et un costard. Peut-être même une moto. Et séduire les filles, enfin...

 

 

Ralph Meyer est né à Paris en 1971, il est entre autre le dessinateur de Undertaker bande dessinée Western, il a collaboré avec Eddy Mitchell en 2017 pour les pochettes des albums La même Tribu (vol 1 et 2).  

 

A l’occasion de ce nouveau voyage vers Belleville, frontière du 19ème et 20ème arrondissements Parisiens, Mitchell-City va illustrer ce voyage en parallèle avec quelques photos et carte postale d’époque…

 

 

 


Le bas de la rue de Belleville, nous appercevons l’enseigne du Pathe Belleville comme le dessin de Ralp Meyer ci-dessus.

 


Rue de Belleville, passage Kuszner. (Willy Ronis)

 


Vu sur le bas de la rue de Belleville,
juste avant de remonter au croisement rue des Pyrénées.

 

 


Le passage Kuszner était situé dans le bas de la rue de Belleville à quelques pas des Folies-Belleville.
Sur le trottoir d’en face avant le Bd de la Villette.


 
Illustration du passage Kuszner.


 Croisement, rue des Pyrénées / rue de Belleville / avenue Simon Bolivar et le métro Pyrénées.


Métro Jourdain et l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville.
Angle rue du Jourdain / rue de Belleville.

 


Illustration du Kiosque de la Place des Fêtes.
Métro place des Fêtes.

Place des Fêtes
Le regard de la lanterne.


Angle rue du Jourdain / Place des Rigoles

 


Le Kiosque du square de la Place des Fêtes.


La Place des Fêtes et son métro avec les bains douches en arriere plan.


Angle rue des Solitaires / rue Arthur-Rozier (Photo F.X Bouchart)


Le café Dupont est nommé plusieur fois dans P’tit Claude,
angle Place des Fêtes / rue Compans.

* « Il se fait cinq heures, trop tard pour tard pour le ciné,
trop tôt pour le rendez-vous au Dupont, le bistrot de la place des Fêtes… »

Et maintenant une page de publicité…                


Voici deux photos d’Eddy qui ont peut-être inspiré le dessin de Ralph Meyer.


Eddy devant divers affiches.
Photo prise certainement dans le 20ème arrondisessement dans le quartier de la porte de Montreuil au vu des annonces pour les événements de la rue d’Avron.

* « Le zèbre de Cinzano est remplacé par un couple
qui se dit ravi des cigarettes Rallye… »


Voici quelques affiches publicitaire est mentionné dans P’tit Claude.

* « Ca, c’est formidable, chante Gilbert Bécaud, à propos de Vespa… »

* « Un mystérieux personnage, les yeux dissimulés par un loup, faisait un signe de la main,
sur sa veste il y avait marqué Garap, incompréhensible… »

* « Michèle Morgan, comme neuf stars sur dix, signe la savon de beauté Lux… »


* « En passant devant la belle affiche décolorée
de "Halte-là, qui vive ? Saponite la bonne lessive" une idée jaillit dans sa petite tête… »


Dans son roman P’tit Claude, Eddy fait allusion à une affiche annonçant une course
de Stock-Cars aux buttes de Montreuil sponsorisé par Pastis 51, en voici une de 1956.

* « Le Pastis 51 annonce une course de stock-cars aux buttes de Montreuil… »

 

 

 

 


La butte de Montreuil ici en 1958.

 

 

De retour rue de Belleville…


Rue de Belleville / Rue Olivier Métra.


Rue de Belleville croisement rue du Télégraphe.


Rue de Belleville / rue Haxo.
Eddy précise dans P’tit Claude que les éditions Dupuis (Spirou, Buck Danny, Blondin et Cirage, Jerry Spring…), était situé près de la rue Haxo, ils étaitent plus précisement rue des bois.
Ci-dessus, photo d’un combi Volkswagen avec le Groom Spirou en 1953.

* « Il coupe par la rue Haxo pour regarder la devanture des éditions Dupuis..
Des petites camionnettes décorées à l’effigie du groom rouquin rentrent sagement au garage… »

 


Rue de Belleville en direction de Porte des Lilas,
à droite nous appercevons le Clairon.


Au Clairon nommé Le petit Clairon de Belleville dans P’tit Claude.

* « P’tit Claude va se promener du côté de la porte des Lilas, histoire de voir ce que l’on donne au cinéma des Tourelles.
Arrivé à la hauteur du Petit Clairon de Belleville, il apercoit un groupe massé devant le café… »


Illustration du métro Porte des Lilas en arrière plan.

 

 


Métro Porte des Lilas.


Piscine des Tourelles, Ave Gambetta / Porte des Lilas.
Johnny Weissmuller participe aux Jeux Olympique de 1924 et remporte 3 médailles d’Or dans cette piscine, il devient acteur prend le role de Tarzan en 1932.

 

 


Porte des Lilas.
A gauche rue de Belleville, en face Bd Sérurier.


Métro Pré-Saint-Gervais.
A droite rue de Mouzaîa, à gauche Boulevard Sérurier.

* « En prenant le boulevard Sérurier, il arrive au métro Pré-Saint-Gervais,
qui vomit des voyageurs abrutis par une journée de travail… »

Dans le roman P’tit Claude, Eddy fait allusion au bar-Tabac situé à l’angle du bd Sérurier
et à Rock Around The Clock de Bill Haley and his Comets.

* « Le juke-box vient de se mettre en marche, qu’est-ce que c’est ?
Jamais une basse n’a atteint son bas-ventre comme ça. Une guitare agressive,
à la limite de la performance d’athlète, soutenue par un sax malin et grossier,
tandis qu’une voix blanche et décontractée égrène une ligne mélodique facile et lancinante… »

 

 

* « Une moto vient de s’arrêter. La fille place ses bras autour de la taille du type en cuir dans un geste familier. Ils disparaissent.
- Ca doit valoir cher cette machine, jette P’tit Claude… »

 

Pour ces gars de Belleville-Ménilmontant, c’est le temps des copains, en bicyclette ou en motocyclette,
pour certains c’est la dernière virée avant le départ pour la guerre d’Algérie, comme sur cette photo en 1957.


Les térrains vagues entre les Lilas et Le Pré-Saint-Gervais. (Willy Ronis)


L’église Marie-Médiatrice et les fortifs en arrière plan.

 


Les Fortifs du Pré-Saint-Gervais. Sur la photo ci-dessus, le batiment qui apparait semble correspondre à l’arrière-plan de l’illustration de Ralph Meyer.

* « Là finit Paris. Derrière l’ultime trottoir se trouve une sorte de jungle, moitié glaise, moitié talus pelès, à l’abandon… »

 


Carte postale du quartier Pré-Saint-Gervais (Paris 19)
Métro Pré-Saint-Gervais
Square du Chapeau Rouge
L’église Marie-Médiatrice
rue de Mouzaîa, Bd Sérurier.

 

 

*extrait du roman P’tit Claude

Je dédie cette page à mon père Roland (1937-2021)
Page conçue par P. Caseau
Novembre 2022

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